L’UE et les députés européens s’accordent sur une loi sur les services numériques

La loi sur les services numériques devrait permettre à des géants tels que Google et Facebook d’entrer dans l’UE. “L’accord ouvre une nouvelle ère de réglementation des technologies dans le monde”, a déclaré le député Schwab.

Les représentants des pays de l’UE et le Parlement européen se sont mis d’accord sur la loi sur les services numériques (DMA). Cette information a été rapportée par dpa le jeudi 24 mars. Le nouveau règlement vise à limiter la position des géants multinationaux de l’internet sur le marché européen et à garantir une concurrence plus équitable.

“L’accord inaugure une nouvelle ère de réglementation des technologies dans le monde”, a déclaré Andreas Schwab, membre du Parlement européen issu du parti conservateur allemand CDU.

Les entreprises sont soumises à la DMA si elles ont un chiffre d’affaires annuel d’au moins 7,5 milliards d’euros ou une capitalisation boursière d’au moins 75 milliards d’euros. En outre, ils doivent être des opérateurs de plateformes en ligne comptant au moins 45 millions d’utilisateurs actifs et 10 000 abonnés commerciaux actifs par mois. Ainsi, ils s’intéressent principalement aux moteurs de recherche – tels que Google – et aux réseaux sociaux, en particulier Facebook. L’une des nouvelles règles est que ces sociétés seront autorisées à combiner des données provenant de différentes sources – y compris les préférences des utilisateurs – uniquement avec le consentement de ces derniers.

L’accord doit encore être formellement approuvé par le Conseil de l’UE.
Si ce consentement n’est pas accordé, les grandes entreprises technologiques devront autoriser leurs services à des conditions alternatives, a expliqué M. Schwab. Selon lui, les utilisateurs n’auront plus à choisir de “payer avec toutes leurs données” ou de se désengager des services.

Les négociations sur une autre loi, la Digital Markets Act (DSA), se poursuivent à ce stade entre les pays de l’UE et le Parlement européen. L’AVD traite notamment de la lutte contre l’incitation à la haine sur les réseaux sociaux et de la lutte contre les produits de contrefaçon.

L’accord sur la DMA doit encore être formellement confirmé par le Conseil de l’UE et par un vote du Parlement européen pour entrer en vigueur.

Des lois pour remplacer une directive vieille de 20 ans

La nouvelle réglementation est destinée à remplacer la directive sur le commerce électronique adoptée il y a plus de 20 ans.

L’association Bitkom, spécialisée dans l’économie numérique, a précédemment déclaré que la loi sur les marchés numériques donnerait “un nouvel élan à la concurrence loyale dans l’UE”. Toutefois, les représentants de Bitkom ont critiqué le fait que les nouvelles règles ne tiennent pas suffisamment compte de l’impact à long terme sur les start-ups ainsi que des aspects liés à la cybersécurité.

Pour sa part, Holger Schwannecke, chef de l’Association centrale des artisans allemands (ZDH), a souligné le champ d’application trop étroit de la DMA. Il a précisé que les nouvelles règles ne s’appliqueraient qu’à un certain nombre de plateformes opérant en Europe.